france bleu Touraine Monts : le site de Recipharm fermera ses portes en 2025

, par udfo37

Après plusieurs mois de difficultés, la direction du laboratoire pharmaceutique Recipharm annonce ce mardi la fermeture de son site à Monts mi-2025. L’entreprise, qui fabriquait notamment les vaccins Moderna contre le Covid-19, avait déjà annoncé un plan de départ de 95 salariés en avril 2023.

C’est une annonce qui remue à Monts en Indre-et-Loire, ce mardi 21 novembre. La direction de Recipharm explique dans un communiqué qu’elle va cesser ses activités sur son site de Monts courant 2025. La direction du groupe suédois a informé ses quelque 250 salariés de la fermeture du site durant le "deuxième trimestre 2025". La baisse de régime progressive avait déjà conduit l’entreprise, qui fabriquait notamment les vaccins Moderna contre le Covid-19, à annoncer en avril 2023 un plan de départs volontaires de 95 salariés.

Ce 21 novembre, le groupe écrit, "les arrêts de production nécessaires pour assurer une fabrication conforme demeurent trop fréquents". Il y a deux ans lors d’une visite, la ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, avait promis une aide de 35 millions d’euros dans le cadre du plan France Relance pour la fabrication des vaccins. (Finalement 15 millions avaient bien été versés).

La direction annonce donner la priorité à la recherche d’un repreneur pour le site.

"Après Michelin et Tupperware, c’est une nouvelle catastrophe industrielle pour le département"

"C’est une sidération", a réagi Grégoire Hamelin, secrétaire départemental de Force ouvrière 37. Il s’agit d’un site historique dans le département. Il y a encore quelque temps, il était un gros pourvoyeur d’emplois, et promis à un bel avenir. Il a été aidé par l’Etat à hauteur de plusieurs millions d’euros. Et on apprend aujourd’hui que le groupe veut fermer le site, ou au mieux, le céder. Après Michelin et Tupperware, c’est une nouvelle catastrophe industrielle pour le département".

La ligne de production des vaccins Moderna n’a visiblement jamais pu être opérationnelle. "C’est ce qui a précipité la chute du site. La production ne répondait pas au cahier des charges techniques de mise œuvre du vaccin", explique Grégoire Hamelin. Selon lui, le groupe Recipharm n’a pas réalisé assez d’investissements. "Le groupe dégage des bénéfices au niveau mondial. Il ne faut pas inverser les responsabilités. Ce n’est pas les salariés qui n’ont pas été capables de sortir les produits. C’est l’actionnaire qui n’a pas fourni la bonne ligne de production pour que le vaccin sorte en temps et en heure". Pour le moment, le salarié et représentant FO ne se résout pas à la fermeture du site. "On va se battre pour que l’emploi reste dans le département’.

21/11/2023