Communiqué FO Santé 37 Mais qu’est-ce qu’on attend ?!!!

, par udfo37

Editorial du syndicat FO Santé du mois de février 2022

Alexandre Robert Secrétaire du Groupement Départemental FO 37

Les années passent, et pourtant toujours les mêmes combats ! Des EHPAD qui seraient maltraitants ! Mais ce n’est pas nouveau, nous n’avons eu de cesse que de le dire et de le répéter et pourtant rien n’a changé ! Cela ne touche pas que le privé, le public aussi a de graves défauts de prise en charge en regard des effectifs, qui ont pour effet la maltraitance institutionnelle, malgré la meilleure volonté des agents travaillant auprès des patients ! L’Etat va déclencher des expertises, des visites où les directions seront averties de leur passage et donc tout sera bien préparé et passé sous silence, pour quelques temps !

En psychiatrie, le CHU vient d’annoncer la fermeture de 30% des lits d’hospitalisations (passant de 216 à 152 lits) pour s’orienter vers un virage ambulatoire ! Non mais, est-ce sérieux ? Alors que nous savons que la crise sanitaire a augmenté les problèmes psychiques ! Ces patients pour qui l’échange et le lien sont primordiaux, et bien l’Etat juge qu’il est possible de les laisser chez eux pour les soigner ! Une maladie = un médicament, plus besoin d’hospitalisation, c’est l’inverse du soin en psychiatrie. En ne donnant pas au secteur public les moyens à la hauteur de ses besoins, cela ouvre grand la porte au secteur privé (avec ses profits) pour avoir la main mise sur notre santé !

Les hôpitaux dits de campagne eux aussi sont laissés à l’abandon au regard de leurs besoins et des déficits comptables, qui entraînent une baisse des dépenses donc la baisse des effectifs pour tenter de les contenir, tel un cercle vicieux.

A Loches, il y aurait besoin de revoir entièrement le site de l’Hôpital situé en zone inondable ! Un EHPAD qui, par sa structure vieillissante, a fait les gros titres, sans parler des cuisines du centre hospitalier laissées à leur sort incertain ! Mais Qu’attendent les responsables politiques pour agir ? Un nouveau drame, une nouvelle crise...

Les personnels qui travaillent dans ces secteurs : EHPAD, Centre Hospitalier et CHU, ont des conditions de travail qui leur sont devenues insupportables, du fait de planning changeant sans cesse et des congés qui sont soumis à la sympathie des collègues voulant bien reprendre nos jours de travail, un tarif de nuit toujours à 1,07€/heure et le travail du dimanche avec une prime à 50€ ... Faire garder son enfant coûte plus cher que de travailler ! Les contrats précaires restent majoritaires, alors Mr Véran, vous vous êtes dit stupéfait de ce constat lors de votre passage sur BFM mercredi 2 février, soit 2 ans après votre nomination. Soit c’est de l’ignorance, soit de l’incompétence !

Lancez une vague de titularisation pour ces agents qui sont essentiels au bon fonctionnement de nos structures.

Les gouvernements successifs jouent de la communication à coût de millions, en laissant croire que les problèmes sont résolus. Pour seul exemple : au CH du Chinonais, a été obtenue une enveloppe de 5,5 millions d’euros... En lisant les petites lignes, ce sont en fait 550 000 euros par an qui seront donnés pendant 10 ans, alors que le CHC, par son mode de financement actuel, produit un déficit de plus de 1,6 millions d’euros par an ... Donc la direction va poursuivre sa diminution de masse salariale encore cette année. Partout cette même logique de baisser les dépenses en dépit du bon sens... On peut donc penser qu’aucun enseignement n’a été tiré de La crise sanitaire par l’exécutif ! Les politiques de santé menées par les différents gouvernements depuis les années 90, ont eu pour seul effet d’enrichir le privé et de casser le service public. A quand une vraie réforme qui redonnerait toute sa place et tout son sens à la sécurité sociale ? Le Président Macron préfère parler de pognon de dingue quand il n’est pas destiné aux intérêts privés sauf que cet argent, ce n’est pas le leur ! Les 100€ énergie sont pris dans les caisses de notre sécurité sociale, c’est notre salaire différé et socialisé, c’est comme prendre de l’argent à quelqu’un pour lui offrir un cadeau ! Ce gouvernement a poursuivi la casse de l’hôpital public fermant 5800 lits en pleine crise sanitaire, jetant dehors 20 000 hospitaliers suspendus.

Pire cela ne répond nullement à l’urgence d’augmenter les salaires, les traitements, les pensions et les prestations sociales dans un pays où les inégalités explosent ! Et après ils vont nous parler du trou de la Sécu.

La meilleure des mutuelles, c’est la sécurité sociale, celle qu’ils veulent détruire alors que nous cotisons tous selon nos moyens pour être soignés selon nos besoins !

Unissons-nous pour imposer nos revendications et exigeons ensemble : L’arrêt des économies sur le dos de la santé des usagers, ainsi que de celle des agents travaillant dans ces secteurs. Des moyens à la hauteur des besoins, que ce soit en EHPAD, en Psychiatrie, dans nos CH et CHU. L’arrêt des fermetures de lits, la titularisation des contractuels, et des agents en nombre suffisant.

Rien ne nous a été donné jamais ! il a toujours fallu lutter et se mobiliser ! les 400 militants de FO réunis en conférence à Paris ce 1 février sont déterminés à créer le rapport de force pour défendre notre droit à la santé et le service public, alors on s’y met tous, ensemble maintenant ! Ne plus subir, et pour Agir dans notre intérêt et de celui des patients !


communiqué à télécharger ici :

com février 2022 santé FO 37