communiqué départemental Adresse de l’UD FO 37 aux parlementaires d’indre et loire

, par greg

NON A LA RATIFICATION DU T.S.C.G !!!

A Mesdames et Messieurs Députés et Sénateurs d’Indre et Loire

Adresse de l’union départementale des syndicats FO d’Indre et Loire, aux parlementaires : « COMBATTRE L’AUSTERITE, COMBATTRE LA REGLE D’OR »

La commission administrative de l’UD FO 37, réunie le vendredi 7 septembre 2012 constate, que l’austérité généralisée partout en Europe, conduit inexorablement vers une récession économique qui frappe en premier lieu, les salariés, les retraités et les demandeurs d’emploi. Partout en Grèce, en Espagne, en Italie, en Irlande, au Portugal, en France et même en Allemagne, la classe ouvrière refuse de payer pour une crise dont elle n’est en rien responsable. La situation dans notre département ne cesse de se dégrader, le chômage atteint des records et les heures de chômage partiel explosent…La crise du système capitaliste se poursuit, alors que les états devraient s’émanciper des marchés financiers et des agences de notation.

Depuis le début de la crise en 2007, les salariés sont lourdement touchés par les différentes contre-réformes (retraite en 2010, taxe sur la complémentaire santé, augmentation de la C.S.G …), la perte de pouvoir d’achat, la détérioration et la suppression accentuée des services publics et de santé qui continuent. La politique économique menée nous conduit dans le mur et vers une paupérisation toujours plus importante.

Pour l’UD FO 37, comme pour les salariés, cette austérité est intolérable. Cette « dictature de la dette » est inacceptable et doit être combattue. L’austérité détruit l’activité économique, la consommation et l’emploi ; elle accentue les inégalités sociales, et conduit à une augmentation de travailleurs pauvres et précaires ; elle compromet toute politique industrielle indispensable au développement économique et social. De surcroit, elle attaque les principes républicains et les droits sociaux.

En tant que parlementaire, vous devrez dans les prochaines semaines vous prononcez sur l’application du traité européen T.S.C.G, que d’aucuns appellent traité Merkozy. L’adjonction d’un volet social à ce traité, depuis l’alternance à la tête de l’Etat français, est un leurre qui ne parvient pas à cacher le véritable danger contenu dans ce traité.

L’UD FO 37 appelle à rejeter ce traité et à vous positionner sur cette orientation. Pour les syndicats FO 37, le M.E.S (déjà adopté) et le T.S.C.G, ces deux traités décidés dans le cadre de l’Union Européenne et imposés in fine par la Troïka, conduisent à plus d’austérité, à créer une « Europe des sanctions » et à des transferts de souveraineté vers des institutions non démocratiques. L’UD FO 37 est attachée viscéralement aux valeurs républicaines et ne peut se résoudre à voir entériner de tels traités européens d’essence totalitaire, qui de plus sont attentatoires à la liberté de négociation. Les parlementaires tirent leur légitimité du peuple et rendent compte au peuple, c’est pourquoi ils votent les lois et adoptent les budgets sans contrôle extérieur. L’adoption de ce traité conduit à rompre ce lien fragile et aucun parlementaire ayant à coeur la défense de notre république ne peut succomber à l’abandon de ce droit lié à son mandat.

L’union départementale des syndicats FO 37, tout comme le Comité Confédéral National (CCN) de la CGT-FO, vous appelle à rejeter ce traité européen. D’autres solutions existent, à condition de prendre les bonnes décisions à tous les niveaux (international, européen et national) et cela passe par une redéfinition des politiques économiques. Alors même que la crise s’installe durablement, jamais la France n’a été aussi riche, la question se pose alors sur le terrain de la répartition des richesses créées.

L’instauration de cette « règle d’or » issue de la combinaison de ces deux traités gigognes, à tous les niveaux de décisions conduira inévitablement à supprimer encore plus de droits sociaux, de services publics et contraindra toutes négociations interprofessionnelles ou professionnelles. Avec une croissance zéro, l’adoption de cette règle d’or nous entraîne vers une récession accentuée qui pourrait engendrer de dangereuses conséquences, y compris pour notre démocratie et notre république.

FO 37 affirme et réaffirme que les salariés ne sont en rien responsables de la crise et encore moins des dettes souveraines, ce n’est pas à eux de payer la facture. Notre Union départementale refusant toute cogestion du malheur dans une « union sacrée » pour « le bien commun », continuera à placer son action pour la défense des intérêts particuliers des salariés, qu’ils soient matériels ou moraux. Plus que jamais L’UD FO 37 entend revendiquer pour l’emploi et les salaires, pour la défense du service public (arrêt dans les faits de la R.G.P.P), pour la défense de la République, de la Liberté Syndicale et la défense de la Sécurité Sociale et de la protection sociale en général.

La classe ouvrière refuse cette austérité mortifère et L’UD FO 37 entend se tenir comme toujours à ses côtés pour la satisfaction de ces revendications légitimes. Pour l’heure, il y a urgence à refuser ce traité européen, dit de stabilité, de coordination et de gouvernance, et c’est pourquoi nous souhaiterions connaître votre positionnement sur le vote à venir, au parlement.

Nous rendrons public cette interpellation, tout comme votre réponse, dont nous prendrons acte.

D’ores et déjà, je vous demande de bien vouloir nous accorder une audience dans les meilleurs délais, afin de pouvoir vous entretenir, tant sur ce sujet particulier, que sur l’actualité économique et sociale (départementale et nationale).

Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer Madame, Monsieur le Parlementaire l’expression de nos respectueuses salutations républicaines.

Fait à Saint Avertin, le 7 septembre 2012

Pour la commission administrative de l’UD FO 37

Grégoire HAMELIN

Secrétaire Général

P.-S.

Seul M. le député Beffara a répondu à notre appel en indiquant dans une lettre sa décision de voter le traité. Madame la Sénatrice Beaufils nous ayant renvoyé sur la position de son groupe. Aucune réponse des autres parlementaires ! Sans commentaires.