Déclaration du 24 juin 2020 UNI(E)S POUR LA DÉFENSE DES LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES LA RÉPRESSION NE NOUS FERA PAS TAIRE !

, par udfo37

Retrouvez ci-dessous la déclaration signée par l’UD FO 37 pour la défense des libertés et contre la répression.

Cette déclaration adoptée par notre organisation, qui fait suite à l’intiative de la LP 37/ LDH 37, se situe dans la droite ligne de notre combat, de nos valeurs et de notre positionnement traditionnel en défense des libertés individuelles et fondamentales, comme ce fut le cas précédemment à Tours le samedi 13 avril 2019, lors du rassemblement contre la loi anti-casseurs (anti-manifestation) ayant regroupé plus de 400 personnes ou le 27 mai dernier à Tours. Préserver la république c’est défendre les libertés !

Chaque jour nous prenons connaissance que des citoyen-nes, des militant-es, des manifestant-es, des syndicalistes, des Gilets Jaunes, des jeunes, sont réprimé-es, poursuivi-es. Tout cela après la brutale répression des manifestant- es Gilets Jaunes. Rassemblements, réunions publiques, interdits... Perquisitions, gardes à vue, déferrements au tribunal, utilisation de drones pour la surveillance de la population, c’est tout un arsenal anti-démocratique qui s’est mis en place pour intimider. A la SNCF (Paris-Est et Mantes la Jolie), des représentants syndicaux sont menacés de licenciement et de sanctions en raison de leur action syndicale. Des enseignants défendant leur métier ont été inquiétés, poursuivis, comme les élèves pourchassés par la police dans leurs locaux scolaires. Manifestations contre le racisme, pour exiger vérité et justice pour Adama Traoré et les nombreuses autres victimes de crimes policiers racistes – en France et dans le monde et pour la justice, interdites. A l’occasion du 1er mai, une habitante de Montendre avait déployé sur sa maison une banderole « Macronavirus, à quand la fin ? ». Les gendarmes interviennent, confisquent la banderole. Refusant de donner ses empreintes digitales, on l’accuse de deux chefs d’inculpation : diffamation envers le président et refus d’obtempérer à une injonction policière. Comme sous l’ancien régime, c’est le crime de lèse-majesté ! Pour le gouvernement qui aligne les mesures arbitraires, incohérentes et liberticides dans sa gestion de la crise sanitaire, il n’est pas supportable qu’on ne se courbe pas devant lui. Pas de tests, de masques, mais le gouvernement vient d’augmenter les commandes de LBD et de gaz lacrymogènes.

Il couvre, justifie ou nie, en n’hésitant pas à mentir, les violences policières qui se répètent dans le pays, qu’elles soient à caractère raciste ou non.

LOI DU 23 MARS 2020 ET LOI ORGANIQUE DU 30 MARS 2020. ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE

Ce régime d’exception conduit à justifier la possibilité de gouverner sans relâche par ordonnances et décrets en s’affranchissant des consultations obligatoires et des dispositions du code du travail. Cet état d’urgence sanitaire, après l’état d’urgence précédent (2016) doit être arrêté ! Toutes les ordonnances liberticides doivent être abrogées ! Aucun autre Etat européen confronté à la pandémie n’a eu recours à de telles lois.

BRIGADES COVID 19 Il s’agit avec ces brigades qui agiront 7 jours sur 7 de 8h à 19h de rechercher et tracer les personnes en contact avec les malades et de constituer des fichiers de malades et de malades potentiels, etc. Le secret médical, le secret professionnel des organismes de sécurité sociale, le respect et la dignité des personnes sont remis en cause. La mission de la sécurité sociale n’est pas de tracer les citoyens ! La Ligue des Droits de l’Homme a eu raison lorsqu’elle s’inquiétait « de la constitution d’un fichier sanitaire recueillant des données sensibles relevant du secret médical. A quoi s’ajoute que l’application Stop Covid reste envisagée en dépit de vives critiques sur son utilité et ses risques ».

Nous, organisations soussignées, dans le respect des origines et des positions différentes

nous nous prononçons ensemble :

 Contre toute forme de censure ou de contrôle des médias, de la liberté d’expression et de critique
 Contre toute forme de restriction des libertés fondamentales, quel que soit le prétexte

Pour la défense inconditionnelle de la liberté d’association
 Pour la défense de la liberté syndicale, du droit de grève
 Contre toutes les violences policières et pour la vérité et une vraie justice pour les victimes !
 Pour la défense sous toutes ses formes du droit syndical (droit de retrait, défense des CHSCT, des Prud’hommes)
 Pour le retrait des dispositions liberticides et pour le retrait des lois et ordonnances dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire
 Contre toutes les violences policières et pour la vérité et une vraie justice pour les victimes !
 Non au traçage, non au fichage ! NOS LIBERTÉS SONT MENACÉES, DÉFENDONS-LES !