communiqué intersyndical du 20 mai 2020 Rassemblement pour la levée immédiate de l’état d’urgence sanitaire

, par udfo37

"Pour la défense de tous nos droits sociaux , pour la défense de nos libertés individuelles et collectives"

A l’appel des organisations et des unions départementales FO, CGT, FSU et Solidaires 37


A toutes nos structures départementales du privé et du public

Mes chers camarades

Je vous fais parvenir le communiqué intersyndical départemental que nous avons adopté le 20 mai et qui s’intitule :" levée immédiate de l’état d’urgence sanitaire - Pour la défense de tous nos droits sociaux , pour la défense de nos libertés individuelles et collectives »

je vous invite à en prendre connaissance et à le diffuser largement autour de vous et auprès de vos collègues.

Nous y rappelons largement nos revendications et notre appréciation liées au contexte actuel et aux dispositions de l’état d’urgence sanitaire (qui n’a de sanitaire que le nom) et dont nous réclamons la levée immédiate.

Cet état d’urgence s’accompagne dans les faits d’attaques considérables sur les droits sociaux, la remise en cause du code du travail, des statuts ou conventions collectives, de la privation des libertés individuelles et collectives.

Nous n’acceptons pas que notre droit d’expression, notre liberté comportement soient ainsi limités ou cadenassés. Pas de confinement pour les revendications !

une enquête de Mediapart, nous alerte sur« le Tsunami social qui vient. »

Cet article cite Raymond soubie qui s’exprimait dans Les Échos en dressant un constat de cet acabit :

"le conseiller résume, sans langue de bois, l’état d’esprit de nombreux grands patrons, mais qui est aussi visiblement celui du gouvernement. En clair, du fait de la procédure sur le chômage partiel, au terme de laquelle l’État prend provisoirement à sa charge une bonne partie des salaires du privé, des millions de salariés « se vivent toujours » – une formule chargée de mépris à l’égard d’un monde salarial incapable de comprendre la réalité de la situation ! – comme « appartenant à leur entreprise ».

Sous-entendu : ils vont bientôt découvrir, en réalité, qu’ils ne sont plus salariés de leur entreprise, qu’ils en ont même été... licenciés ! Raymonde Soubie met d’ailleurs vite les points sur les « i » : « Les entreprises vont devoir prendre des décisions pour assurer leur survie à court et moyen terme. Il est clair qu’un nombre élevé d’entre elles ne pourra pas conserver tous les chômeurs partiels. La crise de l’emploi va être très forte et le climat social va être très dégradé. »

l’article continue ainsi :

Mais, visiblement, tout laisse à penser dans l’immédiat que le gouvernement entend faire peser le poids de la crise d’abord sur les salariés, et notamment sur les salariés les plus modestes. C’est très précisément ce que suggère Raymond Soubie qui, en empathie avec le gouvernement, défend l’idée de protéger les entreprises, et de faire du social la variable d’ajustement.

Selon une idée chère à mon confrère Romaric Godin,

c’est donc une nouvelle guerre sociale qui se prépare. Et le gouvernement, tout comme le patronat, se met en ordre de marche pour la gagner, même s’il a de bonnes raisons de craindre que plus la crise sanitaire s’éloignera, plus la conjoncture sociale risque de devenir explosive.

on ne peut pas être plus clair c’est ce qui pointe devant nous ! C’est l’élément central de toutes les discussions à venir et de ce point de vue notre confédération a précisément porté son analyse et sa position

Chers camarades,

122 000 salariés étaient en chômage partiel dans les département, la reprise d’activité suite au déconfinement est réelle mais encore très progressive.

La crise économique est profonde y compris dans notre département avec des secteurs entiers en danger. Personne n’est à l’abri aujourd’hui de perdre son emploi ou de voir ses conditions salariales et de travail se dégrader. La crise sociale s’annonce et FO n’entend pas rester l’arme au pied

En application de la dernière déclaration de la CE confédérale adoptée à l’unanimité, nous réaffirmons l’indépendance et la liberté de notre confédration et notre orientation à combattre pour la défense des intérêts de tous les salariés, à défendre les droits et les libertés individuelles et collectives. Nous avons eu mille fois raisons de ne pas nous inscrire en région centre dans le pacte économique et social porté par l’état, la région, les chambres consulaires le Medef (avec toutes les OP) et certaines OS qui accompagnant de fait, sont relayées au simple rang de subsidiaire.

C’est pourquoi, nous appelons tous nos représentants tous nos délégués, nos adhérents FO à participer (avec les mesures de sécurité adéquates ) à un Rassemblement au champ GIRAULT le mercredi 27 MAI à partir de 18H00 pour porter nos revendications syndicales et les exprimer publiquement

Oui mes chers camarades, l’heure est à la réaffirmation de nos revendications, au déconfinement de l’action syndicale revendicative. Nous refusons de payer pour un crise dont les salariés ne sont en rien responsables.

L’UD FO 37 apporte son soutien à l’ensemble des salariés qui luttent pour faire valoir leurs droits et défendre leurs emplois. Elle se félicite de l’unité syndicale qui s’exprime sur la base des revendications que nous partageons. Elle appelle les salariés à s’organiser partout avec FO pour RESISTER, REVENDIQUER, RECONQUERIR !

Il faut être le plus nombreux possible à ce rassemblement devant la Sécurité Sociale à Tours ; je vous invite donc à vous mobiliser nombreux et à remettre partout, en discutant avec les salariés, le cahier de revendications auprès de vos employeurs.

le Secrétaire Général de l’UD FO 37


communiqué du 20 mai à télécharger ici

com inter 20 mai 2020