communiqué de presse du 22 Aout2011 Elèves en situation de handicap ou en grande difficulté scolaire : une situation inacceptable pour la rentrée 2011 !

Les informations remontées par les responsables FORCE OUVRIERE des établissements scolaires et des établissements spécialisés concernant le manque de places à la rentrée 2011 ne font que confirmer les craintes soulevées par FORCE OUVRIERE à plusieurs reprises auprès de l’Inspecteur d’Académie quant à la scolarisation des élèves en situation de handicap.

En effet, des élèves orientés en établissements spécialisés par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapés) se retrouvent sans place et donc scolarisés par défaut dans le milieu ordinaire.

Qu’on en juge : Du jamais vu ! Plus de 100 dossiers en attente faute de place en IME (Institut Médico Educatif) ! L’Inspecteur d’Académie déclare que le problème n’est pas le manque de place dans ces instituts mais le trop grand nombre de décisions d’orientations dans ceux-ci. Faudrait-il alors ne plus orienter ces élèves pour que les places ne manquent pas ? Des élèves sont régulièrement en attente de places d’ITEP (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique), d’autres attendent l’aide de SESSAD (Service d’ Education Spécialisée et de Soins à Domicile) pendant des années.

On assiste aujourd’hui à un glissement des accueils de ces élèves des établissements spécialisés vers les établissements scolaires ordinaires accompagné d’une baisse de prises en charge psychologiques et éducatives : Les ITEP et IME, structures spécialisées, accueillent aujourd’hui de moins en moins d’élèves ou voient pour certains leur structure éclater en « succursales » dans le département avec pour but de scolariser le plus possible dans les établissements ordinaires en intégration d’abord partielle puis complète. Il est certain qu’il y aura moins de dépenses avec la fermeture des internats des structures et l’intégration des élèves en milieu ordinaire. Mais doit-on accepter cela ? Ces élèves sont alors très souvent accueillis dans d’autres structures, en CLIS, ULIS et même en SEGPA. Conséquence : des dizaines d’élèves en grande difficulté scolaire et orientés en SEGPA sont en liste d’attente et se retrouvent en collège ordinaire ! De plus, les enseignants de SEGPA spécialisés pour la grande difficulté scolaire se voient donc enseigner à un public de plus en plus nombreux souffrant de handicaps, public pour lequel ils n’ont pas été formés. Autre conséquence de ce glissement : des élèves se trouvent en liste d’attente pour être scolarisés en CLIS (classe inclusion scolaire) et en ULIS (unité localisée d’inclusion scolaire) !

FORCE OUVRIERE a toujours revendiqué la scolarisation de tous les élèves en situation de handicap dans la structure et avec les soins adaptés à leur degré de handicap et ce quelles que soient les considérations économiques et budgétaires.

C’est pourquoi FORCE OUVRIERE n’acceptera pas que les notifications de la MDPH ne soient pas respectées en terme d’orientation ou en terme d’accompagnement par un AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) sous prétexte que des centaines de milliers d’ € manquent pour le financement des structures de soin.

L’Union Départementale FO, avec la Fédération FO de l’Enseignement (FNEC FP FO) et le Syndicat FO de l’Action Sociale (SDAS-FO), demande audience sur ces questions à la vice-présidente du Conseil Général chargée du handicap ainsi qu’à la directrice de la MDPH et à l’ARS (Agence régionale de Santé) et appelle les enseignants, AVS, éducateurs, personnels soignants, parents et associations de familles d’enfants handicapés à nous transmettre tous les dossiers en leur connaissance.

Tours, le 22 août 2011