Communiqué du SNFOLC 37 Elections ou pas, les revendications demeurent

, par greg

 Rentrée 2012 :partout, maintien et création des postes nécessaires !

Partout les enseignants font le compte pour la rentrée prochaine :

effectifs en hausse dans les classes et conditions d’accueil des élèves qui se dégradent, à tout point de vue la situation ne sera pas tenable.

Après les collèges de Château Renault, Choiseul d’Amboise, de Montrésor, d’Esvres …

c’est au lycée Léonard de Vinci que les personnels se sont réunis en AG vendredi 30 mars avec les organisations syndicales SNES-FO-CGT-UNSA pour établir leurs revendications :

annulation de la suppression d’un poste de CPE , création de 4 postes AED et refus de la suppression en 2013 d’un poste administratif. Le SNFOLC 37 appuie leur demande d’audience à l’Inspection d’Académie .

 Ecole du "socle commun" : la présidente du Conseil Général continue de se fourvoyer !

Citons l’article de la NR qui est revenu le week-end dernier sur la position une nouvelle fois défendue par Mme Marisol Touraine en session du conseil général :

" elle soutient les deux rapprochements collège-école primaire, sous un même toit, à Richelieu et au Grand- Pressigny pour la rentrée 2012, rapprochements scolaires encouragés par l’UMP. Elle s’y accroche même si dans sa majorité PS-PC, certains s’inquiètent de « partir dans l’inconnu », appellent à la« vigilance » et au maintien du nombre d’enseignants, tels Martine Belnoue, Christiane Rigaux ou Pierre Junges. »

Pourquoi un tel acharnement de Mme Marisol Touraine pour soutenir une proposition de MM Chatel et Novelli qui est une arme de guerre contre les statuts des enseignants et qui n’a rien à voir avec la défense des écoles et collèges ruraux, bien au contraire, comme la FNEC FP FO et l’UD FO étaient allées lui expliquer en novembre dernier (il suffit de voir le nombre d’écoles rurales fermées dans le département depuis 2 ans et de prendre en compte la mobilisation des enseignants, parents et élus du secteur de Montrésor pour la défense de leurs établissements ) ?

Pourquoi un tel acharnement alors que la quasi totalité des enseignants du collège de Richelieu a pris position après s’être réunis avec le SNFOLC en déclarant :

"Nous avons analysé les conséquences du projet d’école du socle prévu pour la rentrée 2012 et nous ne sommes pas volontaires pour cette expérimentation. Nous en demandons le retrait."

Il est bien dommage que cet acharnement ne soit pas mis au service de la construction de collèges publics comme celui promis depuis maintenant 4 ans dans l’est du département…

 Défense du statut :masterisation, école du socle, dispositif ECLAIR, contre-réforme de l’évaluation … le gouvernement s’attaque au statut pour mettre en place une éducation à moindre coût.

Stagiaires employés à temps plein pendant leur année de stage, expérimentation à tout crin avec l’école du socle permettant l’échange de service entre le premier et le second degré, certes sur la base du volontariat au début mais préfigurant la fusion des corps spécifiques du premier et du second degré, et ceci dans un contexte où de nouveaux traités européens (MES -Mécanisme Européen de Stabilité - et TSCG - Traité de Coordination et de Gouvernance) annoncent un plan d’austérité partout en Europe.

En clair il s’agit, comme en Grèce de s’en prendre au coût du travail, et en particulier à celui des enseignants :

les suppressions de postes ne leur suffisent plus, il leur faut casser les statuts !

La décision récente du Recteur d’aligner dans notre académie la notation administrative des PLP sur celle des certifiés va dans ce sens :

La négation du statut spécifique des PLP qui ont pourtant une grille nationale(!) est un pas vers la fusion des statuts des certifiés et PLP. Le SNFOLC37 réaffirme son attachement au statut général de la fonction publique et aux statuts spécifiques de chaque corps et demande donc le retour immédiat au respect de la grille nationale de notation administrative des PLP.

Le renforcement de l’autonomie des établissements allant jusqu’au recrutement direct par le chef d’établissement dans les collèges et lycées relevant du dispositif ECLAIR prend évidemment toute sa place dans ce plan d’ensemble.

Le projet de réforme de l’évaluation des enseignants est un élément clef du dynamitage des statuts :

c’est la conception de l’école éclatée en établissements autonomes, dirigés sur le modèle de l’entreprise privée où le chef d’établissement deviendrait un véritable « patron » selon le propre mot du ministre Chatel. C’est la logique de la privatisation.

L’ensemble des organisations syndicales (FSU, UNSA Education, SUD Education, FAEN, FNEC-FP-FO) exige le retrait de ce projet de réforme de l’évaluation :

Ce texte ne doit pas voir le jour !