conseil syndical du SDAS FO 37 AUDIENCE CONSEIL GENERAL 29 OCTOBRE 2012

, par greg

texte adopté par le conseil syndical le 26 octobre 2012

Le Syndicat Départemental de l’Action Sociale FORCE OUVRIERE, réuni ce jour en Conseil Syndical, fait un constat préoccupant de l’évolution des conditions de travail des salariés du secteur social et médico-social : Les dispositifs qui encadrent notre secteur ne cherchent plus à répondre aux besoins des populations, ni à améliorer la qualité, la pertinence et la complémentarité des interventions. Ils visent uniquement à limiter les dépenses consacrées à notre secteur. L’application de la loi HPST avec, entre autres, la généralisation du fonctionnement des appels d’offres, met en péril les fondements même de la solidarité à l’origine de notre secteur : le secteur non lucratif disparait au profit de la marchandisation de l’action sociale.

Aussi, le Syndicat Départemental de l’Action Sociale tient rappellent aux élus du Conseil Général d’Indre et Loire : ces méthodes interrogent les valeurs constitutionnelles de la République. Elles portent atteinte aux droits sociaux.

Le SDAS FO 37 sollicite à nouveau le Conseil Général afin d’évoquer le suivi des dossiers déjà abordés :

  Le foyer de Cluny à Ligueil : à nouveau un cas de maltraitance est rapporté par les salariés (un résident qui erre dans le foyer suite à une exclusion de l’ESAT où il était en stage depuis plusieurs années…). Le SDAS FO 37 rappelle sa revendication concernant la mise sous tutelle du foyer de Cluny du fait des évènements passés, actuels et des risques pour l’avenir.

  Les Maisonnées à Azay le Rideau : le SDAS FO 37 informe le Conseil Général qu’un accord a été signé entre l’association des Maisonnées et le délégué syndical représentant de FORCE OUVRIERE pour changer de convention collective, conformément aux recommandations de l’ARS. Nous attendons le retour de la Commission Nationale d’Agrément.

  Le SDAS FO 37 renouvelle sa revendication concernant la tarification des établissements et services relevant de la Protection de l’Enfance et rappelle la nécessité d’élaborer les budgets à partir des besoins de la population accueillie et des spécificités des modes de prise en charge, conformément à l’esprit de la loi de 2OO2 plaçant l’enfant au centre des projets.

De façon plus générale, le SDAS FO 37 souhaite interpeler le Conseil Général sur les sujets suivants :

  L’impérieuse nécessité d’augmenter les salaires dans les secteurs social, médico-social et de l’aide à domicile. Les salariés ont perdu entre 15 et 20% de leur pouvoir d’achat et leurs missions s’effectuent dans des conditions de plus en plus difficile compte tenu de la dégradation des conditions sociales.

  Le maintien et l’amélioration des conventions collectives du secteur compte tenu du contexte sociale dégradé. Les employeurs, soutenus par les collectivités territoriales remettent en question les conventions collectives au seul motif de rationaliser les couts Ils cherchent à baisser le coût du travail ce qui se traduit par la dégradation des conditions de travail pour les professionnels et les détériorations de l’accueil des usagers.

  Le secteur de l’Aide à Domicile, déjà mis en difficulté par une convention de branche au rabais, continue à être la cible des autorités pour faire des économies sur le temps d’intervention consacré aux populations dépendantes et sur les conditions de travail des salariés ;

  L’exclusion et l’urgence sociale : la Nouvelle République s’est fait l’écho à plusieurs reprises de la dramatique situation dans les foyers d’hébergement d’urgence à Tours. Le syndicat dénonce l’augmentation du nombre de personnes sans solutions d’hébergement : jusqu’à 30 personnes se retrouvent dans la rue chaque nuit : il dénonce les dégradations des conditions dans lesquelles les salariés doivent exécuter leur travail du fait des politiques de restrictions budgétaires.

  Le SDAS FO 37 exige des moyens suffisants pour l’accompagnement des jeunes majeurs et des jeunes jusqu’à 25 ans : la conjoncture économique et particulièrement la situation de l’emploi fragilise l’insertion sociale et professionnelle des jeunes.

Compte tenu du nombre de sujets importants à aborder le S.D.A.S F.O.37 demande d’ores et déjà qu’une date d’audience soit fixée afin d’examiner dans les meilleures délais ces questions, qui relèvent des compétences de la collectivité territoriale.

Pour le Conseil Syndical du SDAS FO 37 Corinne PETTE et Jean-Dominique AUDBERT